Mr Feng
Je vous prie de pardonner mon silence, mais les circonstances m'ont empêché de vous écrire jusqu'a présent, les événements ne m'ayant laissé que peu de temps et d'énergie a consacrer a nos discussions épistolaires.
La localité qui nous accueillis, le Dr Héronimus et moi même recelait une opportunité de travail mal rémunérée, mais propre a assurer nos provisions de bouche et quelques extra aussi nous acceptâmes en attendant mieux.
Mais ma plume s'égare avant d'accepter cette mission, nous fûmes mis en présence d'un être singulier et nous nous liâmes par la violence, un ciment dont vous connaissez la qualité.
Nous rencontrâmes en effet Mr Munny dans un saloon, un colosse qui n'a rien a envier a Poing de plomb votre fameux factionnaire, tous deux partagent un yang déséquilibré pour ne pas dire une insatiable soif de sang et de destruction sans doute contractée a la guerre a moins que cela soit inné.
Nous aidâmes Mr Munny dans un combat que nous jugions très inégal, peut être aurions nous du nous abstenir en égard aux ennuis que ce molosse ne manquera pas d'attirer sur nous, je le sens.
Bref, une fois notre réputation établie dans les parages, nous fûmes contactés par la cheffe de famille des Ferguson, elle nous pria de ramener pour elle une domestique vivant a 3-4 jours de chevauchée afin de la lui remettre.
Quoique modeste la somme était correcte et les avantages secondaires nombreux, privés de chevaux par le déraillement du train, il nous fût aisé d'obtenir des montures et je subodore que leur restitution devrait être le cadet de nos soucis en égard aux sombres secrets que nous avons pu dénicher sur les Fergusson.
Familière de l'acuité de votre esprit et de votre méfiance proverbiale, je pense que vous avez compris combien cette mission m'emplissait de doutes.
En effet, les bonnes abondent, il est inutile d'aller les chercher bien loin, de plus contrairement aux femmes de chambre peu nécessitent la présence d'une escorte armée jusqu'aux dents pour leur déplacement.
Cette mission puait comme les quais a marée basse, mais a l'instar de mes compagnons de route je m'engageait néanmoins.
Sur la route, nous fûmes pris dans une embuscade, les 4 farouches cavaliers qui nous avaient dépassés un peu plus tôt nous attendait tapis dans les fourrés, mais je déjouait leur ruse et prévenait mes compagnons qui eurent tôt fait de les renvoyer en enfer.
Si je peut porter a mon crédit cette vigilance, je craint que ce fut ma seule action décisive lors de cette échauffourée, les fourrés s'avérèrent piégeux pour moi et je faillit mourir le nez dans la terreau.
Indemnes et riches de leurs rares possessions, nous finîmes par atteindre les désolation de Bloom hill ou les paysans s'échinent a produire leur maigre pitance dans un territoire qui convient mieux a l'élevage qu'a l'agriculture.
Soucieux de ne pas prêter le flanc a une accusation de meurtre nous nous rendîmes chez le sheriff afin de l'informer de l'état désastreux de ses routes et leur sécurité, cette initiative nous amena en présence du texas ranger Walker qui sortait justement d'une entrevue avec la policier.
Je ne saurait vous décrire l'impression d'être en présence d'une telle légende, sinon que sa réputation ne semble pas usurpée et je vous prie de me croire quand je vous dit que le seul côté qu'il convient d'adopter en sa présence est le sien, son Chi embrase l'air autour de lui.
Le sheriff nous emmena au saloon, comme si c'était le seul endroit présentant le moindre intérêt dans ce trou perdu et nous présenta a quelques notables, nous apprîmes ou la jeune femme que nous cherchions, Sarah Jane Hopkins pouvait se trouver et nous nous y rendîmes.
La fermette dévastée par les intempéries et la petite vérole se trouvait être vide, avec quelques indices de ci et de la, je trouvais dans le plancher des lettres de la vielle Fergusson.
Sarah Jane entretenait avec le fils Fergusson une liaison et attendait au moins un enfant, tantôt menaçante ou cajoleuse, et je craint que notre présence ne soit que sa dernière tentative en date pour reprendre le contrôle de la situation.
Note: Je persiste a penser que l'attaque sur la route n'est pas le fruit du hasard, nous étions armés et manifestement pauvres, c'est illogique.
Quoique peu désireuse de remettre une jeune femme enceinte a ce démon, je décidait de poursuivre la mission en attendant de trouver une solution plus satisfaisante pour Sarah Jane et moi.
Nos errances nous ont conduit a répondre a l'invitation du potentat local, un riche éleveur connu pour son appétit pour le personnel de maison pléthorique, nul doute qu'il soit au fait de l'existence des Fergusson, et j'ai pensé sur le moment qu'il pouvait utiliser Sarah Jane pour nuire a la réputation d'une rivale.
Le souper était excellent, mais pas de Sarah Jane, en revanche, si Mr Mac Mannus est bien doté en terme de personnel, il recrute surtout des anciens soldats et son armée est conséquente.
Je peux me tromper, mais j'ai l'impression que Mac Mannus ne croit guère a la neutralité de son territoire, tout me laisse a penser qu'il a préféré recruter des soldats de l'union, peut être prévoit il des changement a plus ou moins long terme.
En dépit de la prodigalité alcoolique de Mr Mac Mannus j'écrit cette missive sur un coin de table, j'ai repéré un employé du Poney express qui dort dans les écuries, ces hommes se lèvent tôt et je vais essayer de lui confier cette missive a l'issue de cette soirée interminable.
Ps: Mr Mac Mannus nous a montré une machine a glace fort impressionnante, celle ci fonctionne a la roche fantôme, le dispositif aurait été construit par un certain Dr Frankenstein une information qui a de toute évidence fortement intéressé le Dr Hiéronimus.
Si vous connaissez cet individu, je vous serait grée de me communiquer ce qu'il vous plaira de me dire sur lui, c'est visiblement important pour mon compagnon et je pense que vous avez déja compris qu'il s'agissait d'un atout fort compétent.
J'espère trouver votre réponse a Topeka, si bien sur je ne me brise pas la nuque en roulant sous la table, ou que je ne meure pas d'ennuis dans cette ville sinistre.
Crimson